<<Ca y est, la crise a frappé la Mouette.

Crise des matières premières

Le coût d'impression a subi une hausse spectaculaire lorsque le rédac chef a décidé de passer le numéro en couleur. Pour y faire face, la Mouette a dû s'ouvrir à la publicité, et met en place l'offre spéciale "une Mouette pour deux lecteurs", pour vous aider à surmonter l'augmentation du coût de la vie.
En réponse à cette crise, la Mouette fut forcée à la délocalisation. Le centre d'impression s'est retrouvé sur le port de commerce, les scénaristes piochés en Argentine, et les dessinateurs exploités dès leur entrée dans l'école.

Crise politique

La ligne directive revendiquée en juin, qui voulait laisser la totalité du numéro aux mains des associations a été déjouée. Seuls le club Piscine et Nobody's Perfect sont parvenus à passer entre les mailles du filet et à présenter leur programme.

Crise de confiance

Les fouilles au club BD ont révélé l'avenir sombre qui nous attend bien après la sortie de l'Enib, alors les doutes envahissent ce numéro, faut-il fumer, se connecter, croire en un sursaut écologique de notre société ? Faut-il manger des sandwiches en surfant sur la rentrée littéraire ?

Crise existentielle

Faut-il que La Mouette perdure ? La réponse à cette question, j'ai tenté de l'apporter en prenant en main la parution de cinq numéros sans trouver de solution viable. Malgré le renouvellement de l'offre d'intérêt avec la création des rôles de scénariste et chercheur de sponsors, la planification de la salle de rédaction 3 mois à l'avance, les invitations répétées pour rassembler assos et dessinateurs, et le fait d'avoir prévenu les nouveaux via le Petit Guide de l'Enibien avant qu'ils ne puissent être contactés par mail, je n'ai ramené qu'un seul participant en salle de rédaction.
Alors une seule décision s'impose : je cède ma place. J'avais pourtant pris les devants pour que cela n'arrive pas, en imposant des articles dessinés - domaine où je ne suis pas à l'aise - et malgré cela, on retrouve ma patte sur la moitié des pages de ce numéro...
Faute de l'avoir fait en salle de rédaction, la nomination du prochain rédac chef se fera en assemblée générale, ainsi que la réflexion collective sur le format de la nouvelle Mouette en chroniques tenues sans faille.

Et malgré toutes ces crises, je vous en souhaite une supplémentaire à la lecture de ce numéro : une crise de rire.>>

Yuga, rédacteur en chef